COMMENT FAUT-IL CONCEVOIR LE DÉVELOPPEMENT DE DUMONT?

Dumont est une collectivité locale à vocation agricole qui est reliée à la commune de Port-Salut, porte d’entrée de la côte sud-ouest d’Haïti. Cette collectivité est constituée de vastes plaines cultivables où les habitants produisent de petit mil, du maïs, de manioc, des haricots, de pistaches, de patates douces, des figues-bananes, etc.). Ils pratiquent l’élevage des volailles et des animaux herbivores, tels que : bœufs, cabris, moutons, porcs, chevaux, etc. Il est important de souligner que les femmes font l’artisanat en sisal et le commerce de détail. La culture des racines de vétiver constitue une activité lucrative pour les habitants de cette communauté après l’abattage des porcs durant les années 80.

Depuis quelques temps, on a constaté que les habitants de Dumont ne cultivent plus comme autrefois leur lopin de terre. Ils ont fait remarquer que l’érosion et la sècheresse des terres arides découragent les agriculteurs. Cependant, mais ils n’ont jamais pensé que ce sont les coupes à blanc des arbres pour préparer la cuisson ou faire du charbon de bois qui ont engendré ce phénomène naturel. Il y en a qui ont vendu leur lopin de terre cultivable pour acheter une motocyclette afin de se lancer dans le commerce du taxi-moto qui paraît plus rentable. Il y en a d’autres qui ont décidé de liquider leur propriété pour supporter financièrement un membre de la famille dans le besoin.

En général, on a constaté que les jeunes préfèrent laisser leur patelin pour se rendre dans les grands centres urbains ou à l’étranger à la recherche d’un mieux-être. Ils ont nourri l’espoir de trouver un travail ailleurs pour gagner de l’argent afin d’améliorer les conditions socio-économiques de leur famille.

De nos jours, cette collectivité éprouve beaucoup de difficultés à nourrir sa population. Les agriculteurs ont abandonné leur lopin de terre et ils ne cultivent plus la terre ni pratiquer l’élevage des animaux comme autrefois. Les femmes ne font plus l’artisanat en sisal ni le commerce de détail pour obtenir leur autonomie financière. Ceux et celles qui ont un membre de famille à l’étranger comptent sur son transfert de fond pour envoyer leurs enfants à l’école, les nourrir et les prodiguer des soins de santé. La pauvreté qui sévit dans cette communauté est indescriptible et les habitants n’arrivent pas à consommer même de l’eau potable. La situation est vraiment catastrophique pour les habitants de cette collectivité locale.

Cependant, cette collectivité à vocation agricole regorge beaucoup de ressources susceptibles d’améliorer les conditions de vie des habitants. Les jeunes comptent beaucoup sur l’encadrement technique et l’assistance des autorités publiques. On a constaté que les ressources existantes ne sont pas exploitées à leur juste valeur du fait que les citoyens ne se préoccupent pas du potentiel économique de leur communauté ni du savoir-faire des citoyens vivant en terre étrangère. De plus, l’absence d’implication citoyenne, le manque d’esprit d’équipe et l’entraide communautaire des habitants causent un problème majeur à la création de richesse. L’esprit individualiste des citoyens de la diaspora empêche une prise de conscience collective des habitants pour prendre part au développement de cette collectivité locale.

On doit reconnaitre que Dumont a beaucoup de potentialités économiques. Si on mettait en valeur les plaines agricoles, le phare maritime de Roche-Jabouin, la plage de Petite-Anse et les vestiges historiques situées à Scipion, les habitants de Dumont trouveraient les moyens de survivre dans leur environnement. À notre avis, il est important d’identifier et de valoriser les ressources existantes, de conscientiser les habitants pour qu’ils participent au changement des conditions de vie dans leur milieu de vie. D’un autre côté, la diaspora qui construit des belles maisons à Dumont doivent accepter de contribuer à l’installation des infrastructures locales de manière à pouvoir répondre au besoin des habitants du milieu.

De ce fait, on propose des pistes de solutions auxquelles les membres de la diaspora pourront en discuter afin de développement notre collectivité.

A.- Identifier les ressources disponibles et les besoins prioritaires de la communauté (Eau potable, école professionnelle, lycée, coopérative de services)

B.- Créer un répertoire des ressources humaines, matérielles et intellectuelles de la collectivité de Dumont

C.- Sensibiliser et mobiliser la diaspora pour qu’elle travaille en partenariat avec les habitants du milieu afin de créer la richesse.

D.- Encourager les jeunes à apprendre un métier susceptible de contribuer au développement du milieu ( Masson , charpente, ferronnerie, tailleur, soudure, électricité, auxiliaire médical, infirmière, informatique, éducation, administration, technique agricole).

E.- Regrouper des leaders communautaires (pasteur, prêtre catholique, notables, houngan/manbo, directeur d’école) autour d’une structure organisationnelle pour encadrer les jeunes de notre milieu.

F. Créer un fonds d’investissement pour faciliter l’implantation des infrastructures locales (Bibliothèque, bureau de service public , Casec, Asec, poste de police, école professionnelle, etc.

À suivre sur La voix de Dumont

3 commentaires

  1. COMMENT FAUT-IL DÉVELOPPER LA COLLECTIVITÉ DE DUMONT…

    Dumont est une collectivité locale à vocation rurale qui est reliée à la commune de Port-Salut, porte d’entrée de la côte sud-ouest d’Haiti. Cette communauté située sur la main gauche en direction de la ville de Port-Salut.
    Elle est constituée de vastes plaines cultivables du nord au sud, de l’est à l’ouest depuis le carrefour Masson jusqu’à Scipion.

    On y cultive des produits agricoles tels que : petit mil, mais, figure-bananes, manioc, haricots, patates, pistaches etc. On pratique l’élevage des produits de volailles et des animaux herbivores: bœufs, moutons, cabris, porcs, chevaux, etc. Cependant, la culture des racines de vétiver constitue une activité très lucrative pour les habitants de cette collectivité après l’abattage des porcs durant les années 80.

    On doit se rappeler que l’élevage de cochon créole constituait la base fondamentale de l’économie paysanne après la production agricole. Les paysans comptaient beaucoup sur cette activité économique pour répondre à leurs imprévus ou besoins de famille tels que : maladie, décès, mariage, école ou voyage, etc.

    De nos jours, les activités agricoles diminuent considérablement et les habitants ont tendance à abandonner leur lopin de terre à cause de l’érosion et de la sécheresse des terres cultivables. Ils n’ont pas pensé que c’est l’abattage des arbres de manière inconsidérée pour préparer la cuisson et faire du charbon qui a engendré ce phénomène naturel. Il est important de souligner que les jeunes du milieu paysan refusent d’assurer la relève de leur parent en travaillant les terres cultivables pour augmenter la production agricole comme auparavant.

    Ils préfèrent vendre les propriétés de leur parent pour acheter de motocyclette afin de se lancer dans le commerce de taxi-moto. Il y en a d’autres qui hypothèquent leurs biens pour permettre aux enfants ayant terminé leurs études classiques de se rendre dans les grands urbains pour parfaire leur éducation.

    C’est aussi le cas pour le projet de voyage à l’étranger afin de trouver un emploi visant à améliorer les conditions socio-économiques de la famille. Face à ce constat, on doit comprendre que la collectivité de Dumont éprouve des difficultés qui nécessitent une analyse approfondie afin de concevoir de manière ordonnée le développement de cette communauté.

    Lire la suite de l’article à Port-Salut Magazine
    ou La voix de Dumont, journal officiel de la collectivité de Dumont.
    Portsalutmagazine.ca
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    Radiodumontinter.com
    Lavoixdedumont.Tumblr.com

    COMMENT FAUT-IL CONCEVOIR LE DÉVELOPPEMENT DE DUMONT?

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